Après avoir quitté le Nürburgring j’arrive pour déjeuner à l’hôtel Sinsheim, un 4* bien pratique qui a l’avantage d’être juste à côté du premier musée, et qui propose un forfait nuit petit déjeuner et les 2 entrées Sinsheim et Speyer pour 150 €. Hélas ils n’ont pas de room service et le restau étant complet le soir je devrai me rabattre pour diner sur un fast food à côté. Mais en attendant j’ai tout l’après-midi jusqu’à 19 heures pour visiter.
J’ai visité bien des musées auto et aéro en France et aux USA mais alors là ça dépasse tout ce que vous pouvez imaginer ! Voitures et motos de course, de sport et de collection, dragsters, locomotives, avions et hélicoptères de chasse et de transport, chars d’assaut, canons, matériel de guerre, rouleaux compresseurs, camions de pompiers, bateaux, sous-marins, navette spatiale, module lunaire, stations spatiales, engins, maquettes, pièces, objets, mannequins, tout ce que le génie humain a été capable d’inventer pour le meilleur et pour le pire est ici présenté et parfois mis en situation, avec quantité d’animations. Et je ne vous montre pas le dixième de ce que j’ai vu ! Et doublement intéressant, vous avez accès aussi bien à des matériels occidentaux que russes !
Les voitures
C’est ce qu’on découvre en premier. La culture américaine est très présente ici avec les dragsters, les voitures de course NASCAR sur ovales, les voitures exubérantes des années 50-60, les folies hispaniques. On trouve une belle collection de Formule 1 récentes, et la Maserati 250F, des voitures et motos de collection Mercedes, Ferrari, Lamborghini, MV Agusta et plein d’autres, quelques voitures de rallye et d’endurance Groupe C, des motos… Des thèmes particuliers sont abordés comme les voiturettes et parmi elles les inénarrables Goggomobil et Messerchmitt allemandes, une salle Porsche … Certains véhicules font l’objet d’une mise en valeur particulière comme la Tyrrell P34 de Formule 1 à 6 roues ou The Blue Flame de Craig Breedlove qui a roulé à plus de 1000 km/h sur le lac salé de Bonneville, échantillon de sel en vitrine en plus. Impossible de tout décrire ici, il y faudrait un livre. Dans le diaporama, je vous ai mis aussi les locomotives, les tracteurs agricoles, les rouleaux-compresseurs et autres engins de chantier et les avions pendus aux plafonds dont certains de belle taille.
Les engins militaires
Les plus beaux chars d’assaut, camions et engins divers sont présentés en situation à l’intérieur. Il y en a aussi une autre collection visible à l’extérieur. Il y a l’épave de Stuka … Quelques engins agricoles sont présents aussi dans ce diaporama, dont les fameux tracteurs Lanz Bulldog à boule chaude … Là aussi levez le nez en l’air, y a des avions en rase mottes ou en piqué !
L’épave du Stuka :
Un Lanz Bulldog, sorte de tracteur de ville pour tirer de grosses remorques ou emmener Madame au restaurant :
Les nostalgiques du IIIème Reich doivent être comblés avec des uniformes nazis à croix gammées et un exemplaire de Mein Kampf en vitrine. Comme j’avais déjà pu le constater au musée Mercedes de Stuttgart, les allemands assument leur passé.
Les avions en extérieur
En vedette bien sûr et qu’on aperçoit de loin en arrivant à Sinsheim, ce sont le Concorde et sa copie Tupolev 144. Des passerelles permettent d’accéder à l’intérieur et de remonter jusqu’aux cockpits richement instrumentés car çà se pilotait à 3 à l’époque, pilote, copilote et ingénieur navigant. De plus les différentes passerelles permettent d’avoir des angles de vue étonnants et spectaculaires sur les fuselages, voilures et trains d’atterrissage qui raviront les photographes, comme si à l’époque vous aviez pu vous balader librement sous les avions quand ils décollaient ! Admirez les fusibles électriques du Tupolev, on dirait ceux d’un vieux poste de télé !
Certains objets pas forcément spectaculaires ont retenu mon attention, alors je les sors du diaporama :
un bunker une place ! Vous imaginez le truc posé au milieu d’un champ ou sur une hauteur et qui va servir aux fantassins ennemis à s’amuser à faire des cartons au fusil d’assaut ! Puis le gars enfermé là-dedans entend siffler les obus de chars jusqu’à ce que un bien ajusté vienne le pulvériser. Ou bien un sadique vient lui glisser une grenade par la meurtrière…
Cet engin me rappelle le train d’atterrissage à chenilles pour hélicoptère de mon ancien employeur. Les proportions sont les mêmes. En fait il s’agit d’un engin filo-guidé destiné à aller faire exploser des charges dans les lignes ennemies. L’engin déroulait son câble puis était détruit par la même occasion :
Conseils
- Munissez vous de pièces de 1€ pour lancer les nombreuses animations sonores et visuelles en quantité partout, ici comme à Speyer, et qui raviront petits et grands. Manipuler à distance un char d’assaut réel, faire tourner les roues de locomotive et admirer le ballet de leurs bielles, lancer un manège ou un circuit de trains, faire fonctionner une orgue de Barbarie géante …
- Restauration sur place.
- J’ai parcouru en moyenne 7 km et grimpé plus de 20 étages dans chaque musée selon mon iphone. Certains passages sont sportifs avec des passerelles et des échelles à grimper et descendre, les avions à visiter ne sont pas droits et on peut vite perdre l’équilibre. Pensez-y si vous y allez avec des enfants qui vont vouloir courir partout et en plus s’épuiser à leurs propres animations. Ils vont être cramés en moins de 2 heures alors que vous aviez prévu de passer la journée…
Les autoroutes allemandes
C’est bien sûr un bonheur de rouler sans limitation de vitesse et de ne plus voir apparaître la pastille rouge sur Waze. Mais les portions libres sont rares et encombrées. Souvent c’est limité à 120 ou 100, voire moins, avec des radars et il y a des travaux fréquents car le réseau est impeccablement entretenu. Attention à ne pas créer de trop grands écarts de vitesse. La petite voiture loin devant derrière un camion vous voit très loin dans son rétro. Mais si vous avez 100 km/h de plus qu’elle, vous êtes dessus au moment où elle déboîte…
